03 avril 2007

Fonction...

Le peintre, comme un géomètre, place des points, trace des lignes, donne une forme à son chaos intérieur.
Les linéarités arrachées et déposées sur la toile reflètent sûrement les tourments de l'âme, agitée puis calmée par l'apparition des traces... Des images imprévisibles surgissent de cette bataille...




Ce dessin fait partie des dernières séries, à la fin des années quatre-vingt-dix. Je continue à l'apprécier, il est le décor. Un tableau, avant d'être une image et un objet, est un morceau d'espace. Posé sur un mur, il devient élément de l'installation qui constitue notre environnement. Il transforme notre perception, cassant des lignes, définissant des zones d'ombre et de lumière. Aujourd'hui, seul le désir de modifier ces rapports me pousse à reprendre les armes.