20 septembre 2006

L’attachement, le lien...

Que reste-t-il des gens que l’on croise?



C’est la part du mystère...

Au moment de la rencontre, des inconnus, visages informes, indifférents; dans les premiers instants, l’espace est oppressant. Il est rare que ces têtes trop proches nous reviennent, les étrangers n'évoluent pas dans cette proximité ; on recule un peu, posture empruntée ...

et puis...la relation s’établit... les visages deviennent progressivement familiers, le flou s’estompe et une personne apparaît, sympathique ou irritante, mais faite de corps et d’esprit, humaine... le nom, le retenir, ne pas confondre... dans certains groupes, l’indifférenciation dure si longtemps qu' on reste entre objets, des pions ...

...plus tard, (il faut faire vite), l’autre va s’affiner, ses contours se préciser, on va partager, rire... premières complicités, légères...

Souvent les liens qui se sont noués n’ont aucune solidité et sans volonté de les tisser pour les renforcer, le quotidien va effacer le motif qu’ils ont commencé à dessiner. Pourtant, il restera quand même en nous une trace de ce passage...

Les enfants, plus tendres, peuvent, à la séparation, s'effondrer; leurs pleurs et les embrassades sont alors spectaculaires ... le retour est, pendant quelques heures, entâché par la perte...
nous, nous faisons comme si de rien n'était...

Un conseil: rester jeune...