28 mars 2007

Dessins...



C'est la base. En général, on commence tôt, sur les bancs de l'école, dans les marges des cahiers, pendant l'ennui des heures lentes, insipides, identiques, qui s'écoulent inexorablement du matin au soir, du lundi au samedi. Le dessin installe le corps dans une posture institutionnellement acceptable et remplit le vide de ces journées molles. Tenir, résister, c'est le cri silencieux du petit dessinateur. Le crayon, devenu baguette magique, glisse discrètement sur le papier, crée des univers parallèles, peuplés d'êtres étranges. Il est doux, calme, il file droit, obéit à la main, l'oeil suit tout ça de près, attentif et intéressé. Ma préférence va aux têtes, mais j'ai un faible pour les nuques et les feuillages...