31 mars 2007

Tableaux...

(panneaux rigides et autonomes...)


Bon, à un moment ou à un autre, il faut bien s'y résoudre, on n'est pas peintre juste en faisant des gribouillis sur un morceau de papier. L'artiste doit produire des tableaux de grande dimension, des objets encombrants, en correspondance avec la taille de son talent. Comme tout le monde, je m'y suis collé. Le panneau qui te dépasse, que tu déplaces avec peine, qui te donne l'illusion que ton art t'englobe, t'absorbe... Papier marouflé sur bois, un mètre carré. Du solide. Il vaut mieux les exposer et les vendre plutôt que les entasser, cruel embarras du peintre prolifique et méconnu.




Le côté surprenant des grands tableaux, c'est la disparition du temps pendant la confrontation. Impossible de savoir si une heure, quatre heures, onze heures sont passées, le temps ne s'écoule plus, il reste sagement immobile pendant que tu t'agites avec tes crayons, tes plumes et tes pinceaux. Le temps de la peinture est à la fois suspendu et muet...