12 novembre 2006

Tous ensemble...tous ensemble

Istanbul, octobre 2006

Tous ensemble, c'est le refrain ... mais pour le couplet c'est tout seul...

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais ni vraiment militant, ni vraiment engagé, j'ai une opinion mitigée, floue, sur le vote, son efficacité, tout ça... Bien sûr, si on me demande mon avis, je vais dire que c'est bien, que c'est une conquête, que la démocratie ...bref , je suis sûr que nous avons des choses en commun... dans le même temps, on ne pourra pas m'empêcher de penser, ouais, mais bon, mon bulletin, il pèse quand même pas bien lourd... et là, il y aura quelqu'un pour ajouter " si les élections servaient à quelque chose, ça fait longtemps qu'on les aurait supprimées" ou bien , plus radical" élections, piège à cons"... et puis on paye son coup et on rentre chez soi...

Entre l'euphorie des victoires et l'amertume des défaites, toujours de l'excès, liesse ou dégoût ... tout ça n'est pas très raisonnable.
Le pire, c'est la validité du système qui ne prend même pas en compte les préférences réelles des électeurs.

Une mise au point est donc nécessaire...
En instaurant le suffrage universel, on intronise aussi le droit de vote comme unique mode légal d’expression des opinions politiques, ce qui limite notre participation à cette forme précise et relativement inoffensive.
Le vote délégitimise des formes d’action politique plus directes, intenses et expressives, qui sont à la fois plus efficaces et plus satisfaisantes.

Prague, les pavés, février 2006

Double caractère du vote:
-il représente un élément essentiel dans une structure institutionnelle destinée à empêcher que l’état soit excessivement répressif
-il sert de garde-fou contre une citoyenneté excessivement expressive.
Ces éléments mettent en valeur d'une part le caractère frustrant du vote périodique et d'autre part sa fonction de régulation, d'apaisement.

La grosse contrariété c'est que le résultat final ne correspond pas à la somme des choix individuels. Il faudrait pour cela que soient comptabilisées les préférences de chacun sur l'ensemble des candidats...

New York, Pont de Brooklyn, avril 2006

Ce qui est bien, c'est qu'on n'est pas plus avancé. Quand on nous demande comment on veut vivre ensemble, c'est-à-dire la question fondamentale de la politique, on ne nous donne qu'un tout petit papier pour écrire la réponse... voilà le problème.