13 novembre 2006

Tous ensemble ?..



Nous observons, en fonction du lieu et de la nature de la relation que nous avons avec nos congénères, des distances uniformes, que l'on peut graduer en fonction du dégré d'intimité que l'on entretient avec eux. Ce qui est certain, c'est qu'on n' aime pas la promiscuité, le contact de l'inconnu. On veut pouvoir le reconnaître, l'identifier. Cette phobie du contact se traduit dans notre manière d'évoluer dans la rue ... le contact involontaire doit être excusé promptement, la vigilance ne se relâche pas...

Scène de la vie quotidienne, Vienne, février 2006

Pourtant, dans la masse, foule qui manifeste, défile, encourage... nous nous libérons de cette phobie du contact. Dès lors que l'on s'est abandonné à la masse, on ne redoute plus le contact. Plus aucune différence ne compte. Qui que ce soit qui vous presse, c'est comme si c'était soi même. Soudain, tout se passe comme à l'intérieur d'un même corps. Plus nous sommes serrés les uns contre les autres, moins nous avons peur les uns des autres. Dans la masse, tous ceux qui en font partie se défont de leurs différences (classe, condition, fortune) et se sentent égaux.


On est vraiment bien tous ensemble...

encore Spencer Tunick...