28 novembre 2006

Gymnastik kotidienne...


On peut le dire de différentes manières, mais le mouvement est toujours le même. En observant attentivement le phénomène, on note bien trois temps: apparaître, paraître et disparaître.

Chaque jour, le phénomène se reproduit. Il relève à la fois du continu et du discontinu.
C'est l'énigme la mieux partagée.


Apparaître semble aller de soi, pourtant le monde est à réinventer chaque matin ... On s'y résout sans trop remarquer l'exploit qu'on réalise. Paraître, c'est la mise en image de cette création pour la journée. Nettoyer, décorer, arranger, difficile de faire l'impasse si on veut sortir, se présenter aux autres qui vivent la même aventure. On se retrouve alors dans le temps organisé, divisé et on s'agite, entraîné irresistiblement par le manège désenchanté sur lequel on affronte le monde.

Et puis, comme à reculons, on se débarrasse, on s'avachit, on s'étale et on disparaît.
Rideau.

... aux trois coups, on réapparaît, prêt à recommencer dans ce qu'on pense être le lendemain...

(photos, Istanbul, 31 octobre 2006, Hôtel Celal Sultan, jour de pluie...)

Remarque
Nous restons très sensibles aux histoires d'apparitions et de disparitions...