06 janvier 2007

Parcours d'orientation...


Depuis notre plus tendre âge, nous pataugeons dans un imaginaire qui construit le monde dans lequel on grandit.
Notre quotidien s'éclaire et se colore grâce aux images qui occupent notre boîte noire. Ainsi la métaphore du voyage pour désigner notre vie et celle du chemin à parcourir pour imager son déroulement se traduit par une multitude d'expressions qui nous accompagnent sur le trajet... Nous n'y échappons pas, elles nous parlent et nous en parlons. Des "Chemins qui ne mènent nulle part", en passant par "La route de la servitude", nous empruntons tous cette voie pour signaler notre position et indiquer notre trajectoire.

Dès l'enfance, une marche à suivre nous attend, véritable parcours du combattant. Pour ne pas se perdre en chemin, il faut emprunter les voies toutes tracées, la voie royale étant la meilleure, surtout éviter les voies de garages et les impasses, et ne pas s'écarter du droit chemin. Le premier pas est le plus difficile, ensuite sur un terrain plein d'embûches, on doit sumonter les obstacles, franchir les étapes et, bien sûr, ne pas s'arrêter en chemin. Une fois en piste, il faut tracer sa route et faire son chemin...

L'image se déplie toujours et dans chaque pli, on découvre un nouveau motif. Dans un des plis, aparaissent des gens de passage qui, semelles de vent ou de plomb, font un bout de chemin ensemble et croisent leurs routes...

Remarque 1
Les gens pressés conseillent d'aller de l'avant, de ne pas se retourner, de foncer. Marche forcée et marche au pas? On peut préférer se promener sur un autre rythme, sortir des sentiers battus, et même se perdre en chemin...

Remarque 2
L'immobilité (alitement, enfermement) est signe de déséquilibre, notre équilibre est toujours fragile car il ne peut exister que dans le mouvement, source de déséquilibre... La marche illustre ce paradoxe.

Remarque 3
Les questions de l'existence sont les chemins à parcourir entre le monde et le mot. Chaque homme doit faire ce trajet. Par moments, nous examinons le terrain et recherchons les itinéraires possibles, le reste du temps nous marchons seulement dirigés par le bruit ou la lumière qui nous entourent.

Remarque 4
Certaines voies restent impénétrables...